Le jour où j'ai commencé à remplir ma cave

Après une petite (très longue) pause dans mon activité golfique compétitive, j'avais décidé cette année, année de mes 22,5fois2 bougies (on ne demande pas son âge à une dame! Et moi, encore maintenant, quand on me dit "Madame", ça me crispe!!!), de me jeter à nouveau dans l'arène!

Non, il ne s'agit pas de combats dans la boue en bikini couleur chair, ni de taper sur qui que ce soit, quoique là on tape quand même sur quelque-chose, et même des fois on est tenté de taper sur ceux qui ont le malheur d'être dans un périmètre restreint.

Après de longues heures de practice, à me faire mal au coude, de nombreuses séances de putting-green (ce qui se rapproche le plus du mini-golf pour les non-initiés, parce que là, les puristes m'arrachent la tête pour la planter sur un tee et la driver sévère!), un certain nombre d'heures de cours avec un pro mignon et patient (t'inquiète pas chéri, il m'arrive sous le bras) dont mon portefeuille se souvient avec douleur, après tout ça, donc, j'ai pris la décision de reprendre la compétition, et d'aller affronter une meute de joueurs plus ou moins bien intentionnés, plus ou moins bien lunés dans de telles circonstances. Il paraît que c'est pas mal, la compet pour rencontrer du monde...

Me voilà donc très détendue en avance sur mon heure de départ, gelée par un vent hivernal et une température polaire pour une fin Avril (et oui, on est en Auvergne, pas dans le Sud), attendant qu'une paire d'inconnus se pointent et me subissent pendant 18 trous, soit au bas mot 4heures en temps de compét.

Là, j'ai eu du bol, je dois le reconnaître, vu que j'avais demandé à partir tôt le matin, histoire de ne pas abandonner ma petite famille toute une journée pour ce sport très chronophage, et qu'à l'accueil du club-house on m'avait quand même fait remarquer que les meilleurs joueurs partaient en général en premiers, et que, oui, et bien, il faut le dire, je ne fais pas partie, loin s'en faut, des meilleurs joueurs (euses) du club, avec mon modeste handicap...Ayant donc constaté la veille du grand jour que j'étais et de loin, le plus faible index à partir le matin, j'avais été assaillie de doutes quand à la légitimité de ma participation à cette mise à mort de ma fierté golfique...

Ouf! Mes co-copétiteurs se sont avérés charmants et patients, pas si intimidants finalement, et en plus ils m'ont évité plein d'erreurs susceptibles de me coller des pénalités honteuses pour tout joueur au courant des règles de jeu...bon j'ai un peu révisé la veille, mais quand même: obstruction amovible, détritus, terrain en réparation, adresse et stance, tout ça se mélangeait allègrement dans ma tête...

Envolés les conseils du pro (merci quand même Nico, tu vas me faire une piqûre de rappel avant la prochaine compet), oublié le chipping, évaporé le putting droit et bien dosé, ce fut quand même une tuerie, ponctuée de discussions sur l'Irlande et ses charmes, sur le golf de Montpensier et sur les Dogues de Bordeaux!

Au finish, victoire avec gain d'une très jolie bouteille qui prend le frais à la cave en attendant de la déguster avec mes copines (c'est fait depuis samedi dernier devant la finale du top14 avec ma copine!).

Ce qu'il y a de bien avec les compet de Golf, c'est qu'on peut refaire la cave pour peu qu'on se concentre un peu pendant 4 heures...

Et depuis le début de rédac de ce post, mon index a encore pris un petit coup sur la tête, j'ai failli (oui chéri, je te passe les mouchoirs en papier) gagner un week-end en TR4, j'ai décidé de changer mes fers et j'ai remis gravement le doigt dans l'engrenage...et en plus j'ai réussi à traîner des copains à une initiation, et il me semble qu'il y en a un qui a chopé le virus mortel!

Fais gaffe, Nath, ça commence gentiment avec la carte verte mais ça s'aggrave très vite!