Ma vie de chat (part.2)

On en était resté aux cours de ferme, dans lesquelles on pouvait et on peut encore trouver pléthore de greffiers en plus ou moins bon état.

C'est d'ailleurs dans un état pendable que j'ai récupéré celui qui allait devenir le chat de coeur de ma belle-mère, avec laquelle je partageais non seulement la passion du shopping, mais aussi l'amour des chats!

Au cours d'une de mes visites hivernales, alors que j'étais salariée d'un binôme improbable de vétos, j'ai échangé un flacon d'antibiotique contre un chaton efflanqué, perché sur un tas de fumier pour avoir plus chaud. Cette misérable créature avait plutôt l'allure d'un petit singe avec son arrière-train crotté et glabre. Il a rapidement trouvé sa place dans le foyer douillet de mes beaux-parents, s'est avéré impossible à médicaliser, probablement par réaction aux nombreux soins prodigués pour le retaper alors qu'il était à la veille de passer l'arme à gauche, et surtout après une castration faite à domicile, pourtant avec une anesthésie bien menée...C'est certainement ce qui m'a découragée de faire du domicile dans ma pratique 😅. Il a été baptisé Coca, et a succédé à Kenzo , le chat noir prématurément disparu et adopté pendant nos études.

Pendant ces années post-études, début d'envol professionnel, riches en déplacements et rencontres, il y aura eu Nikita et Thot, ainsi que plusieurs chatons sauvés d'une mort certaine, biberonnés et choyés avant d'être placés dans des familles aimantes.

J'en serais bien restée au sauvetage de chats, mais la vraie vie de famille a fini par prendre le pas avec l'arrivée de deux créatures hurlantes et affamées qui ont envahi tout l'espace, notamment celui de William, mon 1er chat Auvergnat. Il avait tout du Norvégien, sauf le pédigrée. Pour se venger , il s'est transformé en serial pisseur...

Nombre de nos chats sont morts prématurément (pour moi, prématurément c'est avant l'âge de 15 ans...), soit accidentellement, soit de maladie (la PIF notamment au moins 2 fois). Les chasseurs (je n'écrirais pas ici ce que je pense d'une majorité d'entre eux, quelques-uns méritent qu'on ne cloue pas au pilori toute une communauté, mais ça me démange) ont sévi également...ainsi que les voitures, engins diaboliques et assurément incompatibles avec les chats citadins qui ne font pas le poids. Inouk, le plus malin de nos greffiers nous a ainsi tragiquement abandonnés à même pas 2 ans. J'ai ensuite décidé que plus un seul chat ne sortirait de notre maison clermontoise, mais on ne décide pas pour les chats, on s'adapte!

Willie quant à lui a fini tranquillement sa vie de papy chat FIV dans un jardin proche , nourri et hébergé par des voisins en échange de mes bons soins et ravitaillement en croquettes. Il s'est endormi dans mes bras à la clinique.

Cher lecteur, il doit te tarder que je close cette liste sans fin de compagnons à moustaches. Il est en effet difficile de reproduire en quelques lignes la profondeur et la complexité de la relation qu'un humain peut tisser avec son ou ses chats, et n'est pas Colette qui veut avec son Bel Gazou.

Je vais donc ici mettre un terme à cette seconde partie de ma vie avec des chats, il me restera à vous conter ceux qui ont eu ou ont encore un impact sur nous en tant que famille, et plus moi seule en tant qu'humaine doublée d'une vétérinaire.

Mes enfants vous diront qu'ils sont avant tout spectateurs de ma vie avec mon chat, quant à mon astre il prétendra qu'il ne bénéficie pas du même traitement de faveur!

Pffff....n'importe quoi.... quoique !😅💔