Les Auvergnats à Paris (épisode 2)

A Paris, la nuit peut être très calme, si!si! C'est donc frais et dispo....disons un peu moins défraichis que d'habitude, que nous avons dévoré un énorme petit déjeuner afin d'être d'attaque pour cavaler toute la journée. Pépette quant à elle avait mis le turbo et frétillait à l'idée de cavaler elle aussi, pourquoi pas derrière une horde de Japonaises glapissantes...ou des pigeons...

Notre destination de cette calme matinée de Dimanche (le Parisien épuisé par ses agapes du samedi soir dort jusqu'à l'heure du brunch chez Carette, salon de thé qualifié de "meilleur petit déjeuner de Paris", adresse réputée pour ses macarons à se rouler par terre dans un orgasme gustatif): le bassin de la Villette après avoir remonté à pied le canal St Martin. En route, arrêt minute au Franprix du Bd Richard Lenoir pour faire l'acquisition d'un marqueur indélébile.

Ma moitié qui a révisé ses classiques m'a servi de guide vert et j'ai appris plein de choses sur ces canaux qui pendant toute une période ont amené de l'eau potable aux Parisiens, qui ne se lavaient pas et buvaient du gros rouge!, et alimenté toute une industrie, abandonnée depuis mais dont les bâtiments qui ont été conservés ont été réhabilités en logements.

Les écluses n'ont plus de secret pour moi!

Une bonne heure de marche nous a amenés au bassin de la Villette, un des nombreux site de Paris Plage et sûrement l'un des plus sympathiques, bien que proche des gares du Nord et de l'Est, quartiers peu fréquentés par les touristes hormis par nécessité.

Après une pause Coca Zéro (pour l'astre de mes nuits) San pellegrino (100%bulles, O%calories, c'est pour qui?) à côté d'un mini-stade de boulistes en marcel, hyper-bronzés, comme quoi pas besoin d'aller en camping à Palavas, après une pause donc, retour dans notre palace caché pour poser le boulet poilu et reprendre le chemin du centre de Paris, direction:

Le pont des Arts!

Mais pourquoi faire? Comme des milliers d'autres couples, cadenasser notre amour et jeter les clefs dans la Seine, en face de la pointe de l'île de la Cité, en scellant ce geste symbolique par un bécot!

On y retournera vérifier qu'il est bien toujours là...

Pause sous un arbre aux Tuileries pour partager un sandwiche jambon-beurre et s'enfiler deux boules de glaces (on a marché, ça creuse!), le petit-déjeuner gargantuesque est loin...mais on se réserve pour le soir!

Tout à coup, nos mollets se rappellent à nous. Pourtant, nous pensions être sportifs, comparés aux Parisiens scotchés à leurs voitures ou leur métro! En fait, ils marchent beaucoup et usent du deux-roues non motorisé, eux!

Direction l'embarcadère de Batobus le plus proche afin de nous payer une mini-croisière sur la Seine, histoire de reposer un peu nos cannes.

A la fin de notre parcours, nous débarquons en face du Jardin des Plantes...et là, fidèle à ma maladresse légendaire et pour ne pas oublier comment faire, je me plante sur une excroissance en béton sournoisement placée en haut de l'escalier du débarcadère! Forcément, le nez en l'air pour admirer je ne sais plus quel bâtiment ou quelle rotonde, j'ai laissé entière liberté à mes pieds qui m'ont trahie! Résultat: un genou écroché, une main ensanglantée et ma fierté bien entamée...heureusement, à Paris, on peut s'écrouler sur un trottoir sans que personne ne s'en émeuve, dans mon cas, ça aide...Merci aussi à la guérite Batobus équipée d'une trousse de 1er secours, bien que la dame présente ne sache pas trop quoi faire avec des compresses et une bouteille d'alcool; par chance, mon vétérinaire personnel a pris le relai.

Au pire, à la Ménagerie, ils auraient su quoi faire...

Bon, j'avoue, la fatigue s'étant imposée, retour vers la chambre 62 pour faire une pause avant d'aller dîner et profiter de notre dernière soirée en amoureux...

à suivre...