Quand les enfants s'en vont...

Rien de dramatique à celà, non!non! Pas de fugue, ni de disparition, ni de décès (voilà, le vilain mot est prononcé, grrrr!), non, c'est juste le début des grandes vacances, et donc des grandes migrations de nos oeufs vers diverses destinations.

Pour les miens, la migration va commencer très vite en direction du Sud et de la Méditerranée avec leur grand-père, puis traversée de l'hexagone à la verticale vers Strasbourg, pour enfin retraverser en diagonale avec papa et maman et aller dans le pays basque. Voilà le programme.

Mais avant la migration, le voyage ne s'improvise pas. Il faut préparer le ou les bagages, et ne rien oublier qui serait indispensable pendant les prochaines 5 semaines...dire que j'ai déjà oublié les pyjamas, voire les tennis! Mère indigne...

Pour ma pomme le linge à laver, voire à planquer pour qu'il ne soit pas utilisé juste avant de partir

Pour ma pomme les courses de dernière minute dans l'hystérie parce que les sandales de plage ou les chaussures de pont sont trop petites et comme forcément il a fait uin temps pourri on n'a pas eu l'occasion de les essayer avant le jour J

Pour ma pomme la vérification des billets d'avion et autres pièces d'identité, et heureusement que je me suis inquiété de l'enregistrement des bagages sur cette nouvelle compagnie aérienne, la seule qui n'impose pas trois étapes et 8 heures de vol entre Marseille et Strasbourg: un bagage en soute de plus de 12 kg c'est en option...payante! Vous en connaissez beaucoup des vacanciers qui partent plus d'un mois avec un bagage cabine alors qu'une bête valise pèse déjà près de 6kg quand elle est ultra-légère?

L'effervescence du départ, la joie des enfants de retrouver leur Papou va occulter une réalité douloureuse: notre séparation pendant un long mois.

A nous les terrassses en amoureux, les dîners aux chandelles, les cinés à point d'heure affalés avec du pop-cron et du coca, les parties de golf aux heures de repas, les grasses matinées ininterrompues par des cris et des sauts de sauvages sur notre lit? Pas du tout, pas notre genre...encore que pour le ciné et le golf, ce serait assez vrai...j'avoue...

On va surtout casser ce quotidien ankylosé par les heures: heures d'école, heures de sortie d'école, heures de leçon de piano, heures de devoir, heures de repas, heures de coucher. Si le frigo se les gèle à force d'être vide, si les moutons éternuent pour cause de surpopulation, si les araignées se font la gueule parce qu'elles n'ont plus de place pour tisser leurs toiles, si le gazon s'arrache les cheveux parce qu'ils sont trop longs pour être peignés, si les pucerons se rongent les pattes parce qu'ils n'ont plus rien à bouffer sur les rosiers, si les geraniums jurent de virer cactus parce qu'ils crèvent de soif, si l'aspirateur fait grève à force de ne rien aspirer, si le fer à repasser rêve de partir en vacances à la place des maillots de bain qu'il ne repassera jamais, et bien tant mieux, grand bien leur fasse!

Car dans 48h, mes prévacances commencent! Mon but étant d'arriver reposée pour profiter de mes vacances, je jure solennellement de fréquenter assidument:

Le golf pour le sport

La bibliothèque pour la culture

Picard pour les glaces

Tout un programme

Qui m'aime me suive!