J'ai dans la tête une liste d'articles à rédiger, qui se sont amassés au fil des jours et de mes humeurs. Celles-ci se succèdent , bonnes ou mauvaises, en désordre. Il faudra quand même à un moment que je dresse cet inventaire sur papier avant d'en oublier, car aucun sujet ne mérite d'être délaissé/abandonné (comme un animal de compagnie à la veille des vacances d'été...petit tacle pour les humains irresponsables qui font ça par milliers 😤). Ce qui fait que dans mes brouillons, j'ai des articles en attente qui se résument pour le moment à un titre (souvent temporaire) et quelques idées jetées en vrac pour conserver l'essentiel de ce que je veux dire pour accompagner ce titre (provisoire je rappelle).
J'en parlerai dans un autre article, mais j'ai une tendance naturelle très très affectueuse avec moi, à procrastiner. J'ai tant de choses à faire, pro et perso, en permanence, que parfois je me sens paralysée en ne sachant pas par quel bout attaquer la pile...on va dire que par le dessus c'est mieux pour que l'ensemble ne s'écroule pas sur moi, évidemment.
Et en vacances, au contraire, alors que je devrais me sentir légitime à ne rien planifier, et encore mieux, à ne rien faire, je culpabilise (presque) d'y arriver. Enfin, ça!, c'est sans compter sur le bipède que j'ai adopté (ou bien est-ce l'inverse) il y a plusieurs décennies et qui est incapable de ne rien faire.
Comme annoncé dans le titre , il s'agit ici d'un court intermède, simplement pour rappeler ma condition de propriétaire de cerveau de vétérinaire: celui-ci ne se repose jamais, il n'est jamais en mode 🏖 vacances/avion... C'est fatigant , mais il faut faire avec . Je ne dis pas que c'est le lot de tous mes collègues, c'est juste ma condition.
Sous un aspect extérieur mollissime (c'est le stade ultime du mollusque) le petit vélo que j'ai dans la tête tourne à plein régime (pas comme celui que je range dans mon garage et qui s'ennuie). Cependant, il est difficile de le mettre en action, c'est très brouillon. La volonté d'airain qui me guidait et m'a accompagnée là où je suis, s'est un peu érodée avec les années. La lutte contre une liste de tocs longue comme le bras a un peu contribué à effriter mes routines, autrefois si nombreuses.
C'est aussi pour ça que je ne serai jamais un véritable écrivain. Il me manque cette rigueur et cette appétence pour une routine stricte, qui sont le gage de qualité de production et de succès d'écriture. Mais ce n'est pas grave, j'aurai (je l'espère) accompli suffisamment de choses dans ma vie pour me dire qu'elle n'aura pas été vaine. On se rassure comme on peut.
Un de mes écrivains favoris, très présent sur les réseaux sociaux et très proche de ses lecteurs (crédit photo:Douglas Kennedy, Isabelle lʹaprès-midi / Vertigo / 15 min. / le 19 juin 2020)
L'adage (ou précepte) de mes vacances devrait être: déconnexion. Autant dire mission impossible. J'ai déjà tenté de décrocher de Candy crush (jeu addictif et extrêmement chronophage, mais bon punching-ball), je décroche étonnamment bien plus facilement des tâches ménagères que de facebook et d'instagram. Par contre la lecture intensive est possible, et fortement recommandée. Le sport, une nourriture saine et la sobriété le sont également (recommandés) mais pour que ces efforts soient récompensés, un temps de vacances bien plus long serait indispensable (déjà qu'apparemment nous sommes des privilégiés si nous comparons avec les témoignages de pas mal d'autres vétérinaires...🤨) et comme tout fantasme, il ne se réalise jamais.
Bref (oui j'avais noté que ce serait court, mais voilà, je suis bavarde et je m'éparpille), après quelques jours dans le coma d'écriture, je dois reprendre pied, parce que ma cervelle (on ne parle plus de cerveau à ce stade de déliquescence) menace d'imploser si elle n'accouche pas de quelques lignes! Vous excuserez le capharnaüm , c'est le bordel dans ma tête 😅. D'autant plus que quelques heures de navigation m'occasionne un roulis terrestre perturbant et des lignes d'écriture ondulantes...
Je n'ai pas encore trouvé la formule magique permettant d'effacer pendant ces quelques jours de relâche les contrariétés, et les rappels de tâches à effectuer avec une dead-line, à éviter toute forme d'information autre que ludique et plaisante (les sources sont communes à tous les types d'information). Que la pause soit courte ou longue, même combat, même résultat médiocre. Je n'ai définitivement pas été montée avec l'option "décrochage du quotidien".
VIVEMENT LES PROCHAINES VACANCES!!!
La source de mon roulis...